'Antennes-relais : mesures indépendantes à l'école Gerson' - Lyon Capitale (08/02/2008)



Après l'annonce du démontage de l'antenne de l'école Victor-Hugo (Lyon 1er), suite à un second cas de cancer (lire notre article, la question du champ électromagnétique que subissent les enfants des écoles se pose. La semaine dernière, le maire Gérard Collomb décidait “de mener de façon indépendante une campagne de mesures”. En guise de prologue, les parents d'élèves ont invité vendredi 8 février, l'association Next-Up, spécialisée dans les champs en question, à venir faire quelques mesures. Puisque l'antenne de l'école Victor Hugo est désactivée, Next-Up s'est reportée sur le groupe scolaire Gerson, situé à Saint-Paul (Lyon 5e). L'objectif : montrer que le champ électromagnétique est au-dessus des normes que préconisent certains scientifiques, à savoir 0,6 volt par mètre (v/m). Il a été relevé des valeurs autour de 2 v/m dans la cour située sur le toit de l'école, à environ 20 mètres de l'antenne Bouygues, implantées sur l'immeuble d'en face, derrière une cheminée factice. Ces valeurs sont largement inférieures au maximum autorisé en France (41, 58 ou 61v/m selon les fréquences utilisées). Mais le coordinateur de Next-Up Serge Sargentini explique qu'à 2 v/m, les personnes les plus fragiles, notamment les enfants, peuvent développer certains troubles (problèmes de concentration, maux de tête) voire des pathologies comme des cancers.

Le directeur de l'école élémentaire, Jean-Paul Bardoux, rappelait que des mesures avaient été faites à d'autres points de l'établissement. Toutes les valeurs affichaient entre 0,6 et 4 volts par mètre. Le directeur a profité de la venue de l'association Next-Up pour envoyer un nouveau message à l'attention de la mairie. Depuis quatre ans, il demande l'application du principe de précaution, “en désactivant ou, au moins,en diminuant la puissance de l'antenne”. Pour l'instant, la réponse a été négative.

Mais cette “campagne de mesures” a l'école Gerson a surtout eu pour objectif de montrer l'intérêt d'effectuer des “mesures conservatoires” à l'école Victor-Hugo avant que l'antenne ne soit démontée. “il faut que l'on sache exactement quel champ électromagnétique ont subi les élèves”, conclut Serge Sargentini de Next-Up.


Robin Des Toits
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