« Des canaris dans les mines » - L'Union - 07/05/2012



Dès les années 80, des études ont été menées en Suède et en Suisse pour évaluer l'impact des ondes sur le biologique. En 2005, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaissait l'existence de l'hypersensibilité électromagétique sans pour autant se prononcer sur son origine.

Des pays comme l'Allemagne ou la Suède ont tout de même reconnu la maladie. Mais pas la France. L'association Robin des toits qui milite pour sa reconnaissance estime qu'environ 3 % de la population française souffrirait d'électro-hypersensibilité (EHS).

Le 27 mai 2011, la commission permanente du Conseil européen adoptait un texte sur le danger potentiel des champs électomagnétiques et leur effet sur l'environnement. Elle préconisait notamment la création de zones blanches non couvertes par les réseaux sans fil afin de protéger les personnes électrosensibles ainsi que la réduction de l'exposition aux champs magnétiques et l'application du principe ALARA (as low as reasonably achievable) c'est-à-dire de réduire les normes et les seuils d'émission au niveau le plus bas.

Un vœu pieux pour l'instant. « On nous prend de plus en plus au sérieux mais personne ne fait rien », déplore Christine Duchateau. La Belge estime toutefois que des solutions simples existes pour réduire les émissions nocives sans pour autant retomber à l'âge de pierre.

« Je suis comme tout le monde, je ne peux pas me passer d'internet, je deviens folle. Plutôt que d'utiliser le wifi, j'ai opté pour un câble. Idem pour le téléphone. Certains appareils émettent moins mais ils sont plus chers. S'il existait une réglementation pour réduire les radiations au minimum, ce serait déjà un progrès, estime-t-elle. On a défendu de fumer dans les restaurants, je pense qu'un jour, on interdira le téléphone dans les transports ».
En attendant, les électrosensibles tels des Don Quichotte des temps modernes continuent de militer pour la création de zones blanches.

Même si leur demande va l'encontre de la tendance qui vise à couvrir l'intégralité du territoire par les réseaux de téléphonie mobile. « Nous sommes comme des canaris dans les mines, estime Eric Els Busman. Quand l'air était viscié, ils mourraient. Certains d'entre nous sont déjà tombés. Aujourd'hui les scientifiques, les politiques et les responsables des Télécom doivent prendre leurs responsabilités sinon le pire est à craindre. »

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Source : http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/des-canaris-dans-les-mines

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Voir également :

- L'OMS reconnaît-elle l'Electro-Hypersensibilité aux champs électromagnétiques ?

Robin Des Toits
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