En Seine-Maritime, Elsa Campet raconte ses galères après la pose d’un compteur Linky - paris-normandie.fr - 14/11/2018

Quincampoix. Elsa Campet, éducatrice spécialisée, explique ses galères suite à l’installation d’un compteur Linky à l’extérieur de son cabinet. Ses appels auprès d’Engie restent sans réponse.



Elsa Campet veut obtenir réparation pour le préjudice subi

Éducatrice spécialisée libérale auprès d’enfants atteints de troubles autistiques et/ou du comportement, Elsa Campet a installé son cabinet depuis un an et demi route de Neufchâtel.

Un ordinateur, deux luminaires et un convecteur composent les équipements électriques pour recevoir dans une atmosphère « obligatoirement détendue » ses petits patients.

Jusqu’en octobre, la météo clémente ne l’a pas obligée à mettre le chauffage. Le mercredi 31 octobre, frimas oblige, la spécialiste bascule l’interrupteur et clac ! Cela disjoncte. Le cabinet se retrouve dans le noir, car même les volets ne se lèvent pas et il fait un froid à briser des pierres.

« J’irai au tribunal s’il le faut »

« C’est à ce moment que je me suis aperçue qu’on a remplacé, sans avoir reçu de courrier, ni d’avis de passage, le compteur extérieur par le fameux Linky. Je contacte le fournisseur d’énergie Engie qui me dit d’appuyer deux fois en continu durant deux secondes. Et rien. Je n’ai plus d’électricité depuis huit jours. J’ai dû annuler dix-sept séances à 60 € au cabinet », ne décolère par Elsa Campet.

Entre appels à Enedis le distributeur, Engie le fournisseur et des interventions jamais effectuées, elle aura réenclenché son compteur « 52 fois ! C’est eux qui me l’ont dit, car ils le voient. Seulement, on me parle de manque de puissance, de triphasé au lieu de monophasé, d’intervention à distance et personne n’agit ! Et, je ne parle pas de ceux qui répondent au téléphone en me demandant de prendre mon mal en patience. C’est insupportable ! ».

Jeudi 8 novembre, nouveaux appels aux protagonistes et rebelote. « D’un côté, je dois payer, de l’autre cela se fait à distance ou encore on me propose un rendez-vous le 13 ou le 16 novembre pour solutionner le problème. Je demande simplement à avoir de l’électricité », crise l’éducatrice soutenue par les parents des enfants, et qui regrette le temps des interlocuteurs physiques remplacés par « ces plates-formes impersonnelles. On y est impuissant. Ils veulent même me faire payer des interventions express et un abonnement. C’est eux qui vont me payer mon chiffre d’affaires perdu. J’irai jusqu’au tribunal s’il le faut » prévient Elsa Campet

Elle parvient tout de même à sourire au message du répondeur du fournisseur : « Appel non facturé, c’est la moindre des choses », tant de fois entendu.

Au final, explique-t-elle : « Enedis m’a augmenté la puissance, ce qui me permet d’avoir de l’électricité. Je dois les rappeler si ça ne tient pas. Engie n’est pas du tout à l’origine de cette intervention. C’est la hiérarchie d’Enedis qui a pris la décision de faire l’intervention sans leur autorisation. Je poursuis Engie pour la perte financière liée à leur incompétence à gérer la situation. Le chemin va être long, mais pour le principe, j’irai jusqu’au bout ».

Malgré de multiples tentatives auprès du fournisseur, celui-ci n’a jamais donné suite à nos sollicitations.

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Source : 
https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/en-seine-maritime-elsa-campet-raconte-ses-galeres-apres-la-pose-d-un-compteur-linky-GG14124376?fbclid=IwAR3QKWyLc3-TemSmzs5mUb8eYvlTvaE64z-cOLddrNzTvGdNhncWsXNUCQk
 


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