"Internet hertzien (sans fil) en Cévennes - 5 millions d’euros dilapidés : stop ou encore ?" - Robin des Toits - Février 2014



Le Très Haut Débit, un des enjeux des élections municipales 2014

Nous ne sommes plus dans l’extrapolation mais dans le bilan.

Quel retour sur expériences dans les 88 communes des Cévennes après quatre années d’Internet hertzien (sans fil) déployé par le Pays Cévennes ?


Nous vous l’avions dit : L’opérateur Meshnet est incapable de respecter son contrat parce que l’Internet hertzien, technologie obsolète, ne peut fournir autre chose que des débits faibles, inexistants ou interrompus, sans triple play.


Nous vous l’avions dit : Meshnet a engrangé les bénéfices et le Pays Cévennes vous a entraîné vers la fracture numérique à l’heure où des communes sont désormais équipées du Très Haut Débitcy [via la fibre optique]cy (ou par le réseau cuivre lui même amplifié par la fibre optique).


Nous vous l’avions dit : Seules les solutions filaires sont considérées comme de l’investissement structurant, aménageant le territoire. Elles sont pérennes et évolutives vers le Très Haut Débit alors qu’ont renoncé à l’Internet hertzien les Régions PACA, Auvergne et les départements de l’Aveyron, Ardèche, Drôme, Creuse, Vienne, Vendée, Somme, Gironde, Oise, etc..


Nous vous l’avions dit : Le déploiement partout en Cévennes de la solution filaire NRA-ZO, avec le satellitaire en complément, aurait coûté 3 fois moins cher (source France Télécom) ! Il suffisait de renoncer à la supercherie du Pays Cévennes pour y être éligible. Cela fait plus de quatre ans que Robin des Toits pose la nécessité de la construction d’un réseau filaire et fibre optique favorisant un aménagement équilibré du territoire. Si nous avions été entendus, le territoire cévenol serait en pointe dans l’accès aux moyens et services modernes de communication.


« La Délégation de Service Public d’affermage WiFimesh a été attribuée pour 10 ans à Escot-MeshNet » (source : Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique de la région Languedoc-Roussillon, page 14). Ce qui veut clairement dire que si Meshnet est une entreprise en faillite, alors le Pays Cévennes renfloue ses caisses jusqu’à expiration du contrat, c’est-à-dire jusqu’en 2019. Nous pensons qu’il est temps de faire un bilan exhaustif et impartial du déploiement de l’Internet hertzien financé par l’argent public.


Pour Robin des Toits, le bilan est lourd, 5 millions € ont été dépensés dont 40% de fonds publics, soit 2,4 millions € (Pays Cévennes, Conseil Régional, Conseil Général) soit 6667 € / abonné !!! On peut dire qu’il ne reste rien de ces 2,4 M€ d’argent public. Ce ne sont pas seulement quatre années perdues mais une stratégie de développement numérique, une légitimité et un positionnement dans l’aménagement du territoire.

STOP : Il est grand temps de mettre fin aux gaspillages qui ont abouti à des pertes exorbitantes.


Alors que les preuves de la nocivité des ondes se multiplient, en dernier lieu dans le rapport BioInitiative de 2012 qui recense 1800 études faisant état d'un risque ; alors que la très prudente OMS a classé les radiofréquences parmi les "cancérigènes possibles" ; alors que l'Assemblée Nationale vient de voter en première lecture une proposition de loi modérant l'exposition de la population aux ondes, le Pays Cévennes doit maintenant choisir entre le principe de précaution pour assurer la sécurité sanitaire des populations ET le gaspillage de l’argent public au profit des entreprises privées ; choisir entre l’aggravation de la fracture numérique ET l’aménagement équitable et structurant du territoire.


Parce qu’il y a eu tromperie manifeste, nous attendons des maires et de tous les élus locaux une véritable prise de conscience et la demande de la résiliation du contrat qui lie le Pays Cévennes et Meshnet. Vous avez les moyens et le devoir de le déférer en Justice.


Robin des Toits s’invite dans les débats des élections municipales. Il n'est pas juste que les collectivités pallient à l’absence d’investissement des opérateurs dans des zones peu denses. Nous estimons que l’argent public, qu’il provienne de l’État ou des collectivités territoriales, ne doit pas servir à la construction des réseaux Très Haut Débit, fixe et mobile. Il est désormais plus urgent que jamais d'agir ensemble afin de relancer le débat sur la place publique.


Si le Très Haut Débit est considéré comme un service public, alors changeons la loi ultra libérale sur l’économie numérique. Réapproprions-nous le réseau support de ce service indispensable.

Et si un opérateur est en charge de ce service, avec tous les bénéfices qu’il en tire (8 milliards d’€ tous les ans pour Orange), qu’il en assume également la charge financière en fournissant ce service public à tous de façon égalitaire.

Il n’est pas acceptable que les opérateurs se partagent les bénéfices dans les zones très denses et très rentables et que ce soient les collectivités (et nos impôts) qui financent ce service essentiel dans les zones rurales.


Vous êtes candidat aux municipales. Positionnez-vous !

Alors que des besoins de Très Haut Débit émergent, notamment en matière d’e-administration, d’applications médicales et de développement économique, va-t-on garder des antennes relais pour rien ?


Venez en débattre :

Débat public

Samedi 22 février 2014 à 16h

Bourse du Travail à Alès

En présence d’Alain PAULIEN,

syndicaliste CGT-FAPT, spécialiste des réseaux de télécommunications

et Nathalie OUZOULIAS, Présidente Nationale Robin des Toits







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Robin Des Toits
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