"Ondes / Santé : le changement c’est pas maintenant !" - Communiqué Robin des Toits - 01/02/2013



En demandant le renvoi en commission, le gouvernement a privé les députés d’un débat utile et nécessaire et donc insulté la démocratie tout en sacrifiant la Santé publique.

L’explosion de l’exposition publique aux ondes n’a donné lieu à aucun débat réel jusqu’à maintenant.
Seul le consommateur est sollicité, jamais le citoyen. Jamais les distinctions entre usages utiles et futiles, entre expositions voulues et subies, entre les lieux (espaces publics, lieux de travail, habitations, lieux accueillant des personnes fragiles comme les hôpitaux, les crèches ou les écoles) n’ont été opérées.

Mais comme trop souvent, la nécessité du débat cède devant la pression des lobbies, jusqu’à tordre complètement la vérité. Le qualificatif de « peurs irrationnelles » employé par Fleur Pellerin est indécent dès lors que l’OMS a qualifié les radiofréquences (aussi bien celles des téléphones portables que des antennes ou du Wifi) de « cancérigènes possibles » et que plusieurs autorités internationales s’en sont inquiétées, notamment dans le cas des enfants. Ce qui est « irrationnel » ici, c’est l’hypnose qui règne autour des technologies sans fil.

Comment Madame Pellerin peut-elle soutenir n’avoir aucune information sur la dangerosité du Wifi, alors que les dangers de cette technologie, qui emploie la même fréquence (2400Mhz) que les micro-ondes, soit la fréquence qui agite les particules d’eau dont notre corps est constitué à 60%, sont particulièrement bien documentés (étude californienne sur les troubles comportements liés à l’exposition prénatal, étude colombienne sur les dommages sur le sperme et l’ADN liés à l’utilisation d’un ordinateur connecté en Wifi…). Ces recherches ont été portées à sa connaissance par les associations mais Madame
Pellerin n’écoute manifestement que les opérateurs alléchés par les profits associés à la 4G.

Cette attitude est indécente alors que l’affaire des pilules de 3ème génération vient de montrer une nouvelle fois que les pouvoirs publics se montrent impuissants à protéger la Santé de la population face à la cupidité des firmes et que l’agence européenne de sécurité liste la téléphonie mobile comme un cas de scandale sanitaire où les signaux d’alerte sont bien présents sans que les autorités ne réagissent.

Au-delà des importants enjeux sanitaires, l’envahissement irréfléchi de nos sociétés et de nos vies par les technologies sans fil mérite une vraie discussion collective. De plus en plus de professionnels et une grande partie du public s’inquiètent de l’omniprésence des écrans.

L’association nationale Robin des Toits appelle solennellement à la tenue d’un véritable débat et à la mise au point d’une réelle régulation.

La Santé vaut plus que les profits des opérateurs.


Contact Presse :
Etienne CENDRIER – Tél. : 01 48 38 48 52

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Voir également :

- Communiqué de presse du CIRC sur les risques cancérogènes du téléphone portable pour l'homme - 31/05/2011

- CANCER / précisions de l’OMS concernant la classification en “possiblement cancérigène” des radiofréquences - 16/04/2012

- "Ondes électromagnétiques et protection des risques : l’ahurissante volte-face du gouvernement" - Communiqué du Groupe Ecologiste de l'Assemblée Nationale - 31/01/2013

Robin Des Toits
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