Prof. Dr. Adlkofer - coordonnateur de l'étude REFLEX de l'OMS, met en cause la partialité de l'ICNIRP... (20/12/2005)

... sur le sujet des conclusions des effets sanitaires possibles des CEM basses fréquences de la téléphonie mobile.



Traduction du courrier :
[Source]

De : Prof. Dr. Adlkofer
A : atzmonh@bezeqint.net
Cc : XXX @XX.de
Envoyé : Tuesday, December 20, 2005
Sujet : ICNIRP

Chère Mme Atzmon,
Je vous remercie infiniment de m'avoir informé de la position que l’ICNIRP a adopté au sujet du projet REFLEX. Il est vrai, que jusqu’à présent seule une partie des résultats du projet ICNIRP a été publiée dans les journaux scientifiques à comité de lecture.

En tant que coordinateur du projet REFLEX, je tiens à dire que je regrette ce délai irresponsable dans la diffusion de ces résultats de la part de certains de mes collègues. Mais il est également vrai qu’un nombre suffisant de résultats ont déjà été présentés dans des revues scientifiques extrêmement réputées, permettant de conclure que les champs électromagnétiques (CEM) tant de basses et que de hautes fréquences peuvent non seulement altérer la fonction des gènes, mais également dans certains cas endommager des gènes, dans certains – mais évidemment pas dans tous – systèmes cellulaires humains isolés.

Ceci vient d’être confirmé pour les champs électromagnétiques de basses fréquences, par un groupe de recherche de l'Université de Bâle en Suisse, totalement indépendant du projet REFLEX. En outre, le rapport final ICNIRP qui a été envoyé à l’ICNIRP, juste après son achèvement, contient toutes les informations nécessaires pour se forger une opinion sur la validité des résultats de l’étude.

Cela ne devrait poser aucun problème, en particulier pour un groupe d’experts scientifiques comme ceux de l’ICNIRP. Puisque moi-même et la plupart de mes collègues sommes convaincus que les données ICNIRP résisteront finalement à toutes les critiques à venir, nous nous sommes sentis et nous nous sentons toujours obligés de présenter nos résultats non seulement à la communauté scientifique, ce que nous avons fait pendant le projet à plusieurs occasions, mais également au public de contribuables intéressés, sans lesquels cette étude n’aurait pu avoir lieu.

Une autre motivation de notre décision est liée à l'attitude d’organismes tels que l’ICNIRP qui ne réagit pas du tout, ou alors seulement très lentement, aux nouveaux résultats scientifiques, dans la mesure où ceux-ci ne sont pas en conformité avec leur opinion générale, et ce dans un contexte d’absence de pression publique.

Naturellement, il est difficile que des personnes soient convaincues de quelque chose quand elles ne veulent pas l’être. En conformité avec l’opinion de l' ICNIRP, il faut mentionner qu’en effet nous ne comprenons pas la portée des résultats de l’étude ICNIRP au niveau de la santé humaine.

On peut au plus former l’hypothèse que ceux-ci constituent un risque potentiel pour la santé humaine un peu plus probable que ce que l’on pensait jusqu’ici. Dans l’ensemble, nous estimons que la base de connaissances scientifiques, auxquelles les données ICNIRP contribuent de façon tout à fait considérable, fournissent suffisamment d’informations pour prendre le principe de précaution plus au sérieux que ce qui est fait aujourd’hui par les responsables politiques et industriels.

Vous êtes libres de vous servir de cette réponse si vous le souhaitez.

Veuillez croire, Madame, à mon meilleur souvenir.

Franz Adlkofer

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Version Anglaise originale :

From: Prof. Dr. Adlkofer
To: atzmonh@bezeqint.net
Cc: XXX @XX.de
Sent: Tuesday, December 20, 2005
Subject: ICNIRP

Dear Mrs Atzmon,

thank you very much for informing me on the opinion ICNIRP has adopted in its dealing with the REFLEX project. It is true, that only part of the REFLEX findings have been published in peer-reviewed journals so far.

As the coordinator of the REFLEX project, I cannot but say that I regret this irresponsible delay of distributing their findings by some of my colleagues. But it is also true that enough results have already been presented in highly reputed scientific journals which allow the conclusion that low and high frequency electromagnetic fields are able to alter the function of genes and beyond that to damage genes in some, but obviously not all isolated human cell systems.

Especially for a group of expert scientists like ICNIRP this should not cause a problem at all. Since I myself and most of my colleagues are convinced that the REFLEX data will finally withstand all the upcoming criticism, we felt and still feel obliged to present our findings not only to the scientific community, what we have done during the course of the project on several occasions, but also to the interested public taxpayers whithout whom the project, would not have been possible.

A further reason for our decision may be seen in the attitude of organizations such as ICNIRP to react either not at all or only very slowly to new scientific findings that are not in line with their prevailing opinion, if public pressure does not exist.

Of course, it is hard for people to become convinced of something they do not want to be convinced of. In consent with the ICINRP opinion it must be said, that we do indeed not understand the significance of the REFLEX data with regard to human health.

The most what can be assumed at present is, that they make a possible risk to human health a bit more probable than hitherto thought. Altogether, we believe that the overall scientific knowledge base to which REFLEX contributes quite considerably provides enough information to take the precautionary principle more seriously than done at present by the responsible persons in politics and industry.

You are free to make use of this response should you wish to.

With my best regards,

Franz Adlkofer

Robin Des Toits
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