"Téléphonie mobile : les ondes pointées du doigt " - Bien Public - 02/06/2011

santé. Un collège d’experts internationaux rassemblés à Lyon sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé met en garde les utilisateurs.



L’utilisation du portable avec un kit mains libres pour les appels fait baisser le risque d’exposition de 10 fois. Photo Julien Dromas
Un risque cancérogène vient d’être établi dans l’utilisation du téléphone portable. Une véritable avancée pour le collectif Pour la vie-Bourgogne...

Étude. Une étude menée en 2004 avance le chiffre d’une augmentation de 40 % du risque de gliome chez les gros utilisateurs de téléphone portable. Collectif. A Dijon, le collectif Pour la vie-Bourgogne regroupe des dizaines de personnes électrosensibles. Prévention. Le Centre international de recherche sur le cancer recommande de réduire l’exposition aux champs électromagnétiques des portables.

À Dijon, Christiane Esteve a découvert son électrosensisilité à la suite de l’utilisation du téléphone portable d’un ami. « À chaque fois, cela me donnait mal à la tête. » Autant dire que celle qui est devenue porte-parole du collectif Pour la vie-Bourgogne, structure dont la création a été initiée par Robin des Toits, a été heureuse d’apprendre que mardi, un groupe d’experts réuni à Lyon sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé, a classé es champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles, comme « pouvant peut-être être cancérogènes chez l’homme ». « C’est un premier pas de la reconnaissance de notre souffrance! », a souligné la représentante du collectif, rassemblant110 personnes, la plupart électrosensibles, mais aussi 25 professionnels de santé.

Toute la téléphonie

« C’est toute la téléphonie mobile qui rend les gens électrosensibles », souligne-t-elle. « Pendant longtemps, on nous a pris pour des personnes ayant des problèmes psychologiques(...). En décembre dernier, nous avons déposé une plainte contre X auprès du procureur de la république du tribunal de grande instance de Dijon, pour réclamer le remplacement du service d’émissions du type Wimax par une distribution filaire. (...) Mais notre combat concerne toutes les technologies sans fil: téléphones portables, téléphones sans fil, consoles de jeu sans fil, compteurs d’eau radio relevés, blue tooth, puces RFID, écoutes bébé, antennes relais, wi-fi... »

La porte-parole dijonnaise souligne que le projet de résolution du 11 avril de l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe, publié le 6 mai dernier, recommande aux états membres de « réduire l’exposition aux émissions de la téléphonie mobile, surtout pour les enfants, en raison du risque plus élevé de tumeurs cancéreuses de la tête ». Le document reconnaît en outre l ’existence médicale spécifique de l’Electrohypersensibilité (EHS) et préconise aussi de nombreuses mesures comme celle d’inscrire sur les appareils des informations sur les dangers. « Un professeur et un chef d’entreprise dijonnais , ainsi qu’un Saône-et-Loirien, sont partis s’installer dans une zone moins couverte qu’ici », explique la porte-parole. Et de préciser que le professeur dijonnais, ayant fondé l'an dernier l association Une terre pour les électrohypersensibles essaie d’obtenir une terre dans la Drome, pour créer une zone blanche, préservée des ondes électromagnétiques.

« L’usage du téléphone portable reconnu comme pouvant être cancérogène, c’est pour nous une avancée! Nous avons été pris pour des hurluberlus jusqu’à ce que le professeur Dominique Belpomme, président de l’Association de recherche thérapeutique anticancéreuse, réalise des analyses urinaires, sanguines, et des électroencéphaloscans sur des personnes électrosensibiles. Ces travaux ont permis d’affirmer qu’il y avait des atteintes graves à la santé, à cause des ondes électromagnétiques. »

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Source : http://www.bienpublic.com/fr/accueil/article/5188043/Telephonie-mobile-les-ondes-pointees-du-doigt.html
Anne-François Bailly a.bailly@lebienpublic.fr

Robin Des Toits
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