"Wifi dans le métro : les usagers prennent-ils des risques pour leur santé ?" - Nouvel Observateur - 22/06/2012

Par Etienne Cendrier
Porte-parole de "Robin des toits"



Aujourd'hui, le wifi est partout... et bientôt sous-terre. Le 26 juin prochain, la RATP lance un accès gratuit au wifi dans une dizaine de stations. Mais les usagers de plus en plus scotchés à leur téléphone prennent-ils des risques pour leur santé ? Réponse d'Etienne Cendrier, porte-parole de "Robin des toits".

L'association "Robin des Toits" a déjà été sollicitée par les représentants syndicaux de la RATP. Ils voulaient savoir les risques encourus par les conducteurs de métros exposés à un champ électromagnétique de plus en plus important (téléphones portables, wifi en cabine de pilotage, etc.).


 


Il y a quelques jours, nous apprenons, avec étonnement, que la RATP a décidé d’installer le wifi dans le métro parisien. Or aucune étude d’impact sanitaire n’a été effectuée avant que la RAPT ne prenne cette décision.


 


Le wifi, des ondes néfastes pour la santé




C’est une démarche purement économique, et qui ne tient pas du tout compte de la santé publique. Le but est de générer du profit, car il est fort probable que la RATP ait passé un accord avec un opérateur de téléphonie mobile.


 


Aujourd’hui, le wifi est partout. On en trouve même dans les jardins publics. Certaines bibliothèques, inquiétées par les études scientifiques portant sur les ondes, ne diffusent du wifi que par intermittence. Dans la bibliothèque pour enfants de la rue Chaptal du 9ème arrondissement de Paris, il a même été décidé de le supprimer.


 


Pourquoi ? Parce que les effets du wifi sur la santé sont indéniables. Il émet sur une fréquence de 2,45 GHz. Or il faut savoir que le 2 GHz casse l’ADN. Un tel effet peut provoquer le développement de tumeurs et l’apparition de cancers.


 


Avec le wifi, peu importe l’intensité du signal, il n’existe pas de seuil limite. C’est la nature même de l’émission qui pose problème. Il y a de plus en plus de monde touché par le syndrome de l'électro-hypersensibilité (EHS), mais l’État refuse encore de le considérer comme une maladie.


 


Cet état, que l’on appelle aussi le syndrome des "micro-ondes", se manifeste par des migraines, des vertiges, des troubles de la concentration et des saignements de nez. C’est comme si vous subissiez une lente électrocution avec une lampe, accompagnée d’une sensation d’écrasement de la tête sous un étau.


 


L’électro-hypersensibilité, ou hyperesthésie (sensibilité extrême accrue, qui tend à produire des sensations douloureuses) devrait à ce titre être parfaitement reconnue comme handicap par la loi.


 


Pour ceux qui arrivent encore à prendre les transports en commun, ils sont obligés de demander aux usagers qui pianotent sur leur téléphone portable de cesser. Certains font preuve de courtoisie et d’autres, ne comprenant pas, deviennent agressifs.


 


Du wifi dans un lieu clos et métallique : cage de Faraday




Installer du wifi dans des lieux clos, comme le métro, est une pure aberration. Avec des wagons constitués de métal constituant des cages de Faraday, le niveau d’intensité du champ électromagnétique est accentué d’autant qu’il y a des réflexions d’émissions des ondes sur les parois.


 


Des mesures faites dans un poste de pilotage ont montré que les dispositifs électromagnétiques présents rayonnaient plus fortement.


 


Les tunnels ont la particularité de concentrer les champs électromagnétiques. Les effets seront multipliés, les gens hypersensibles piégés. Ils ne pourront se réfugier nulle part et devront subir cette considérable augmentation de champs électromagnétiques qu’ils ne peuvent pas supporter.


 


De plus, le wifi  ne permet que le "haut-débit", et non le "très haut-débit". La technologie est très peu performante puisque les connexions sont lentes.


 


La RATP pense peut être que le Wifi est la modernité, mais cette décision reste lamentable sur le plan humain. Elle va à l’encontre des règles de la République : la liberté de circulation pour tous. Nous allons adresser une lettre ouverte à la RATP.


 


Les autorités sanitaires ne réagissent pas




Nous n’avons pas besoin du wifi partout, mais on a créé un besoin. Dans le cas du métro, les usagers seront utilisés comme des cobayes. On lance une technologie sans en vérifier les effets sanitaires et on verra par la suite.


 


Jusqu’ici, les autorités sanitaires se sont évertuées à ralentir la connaissance scientifique. Des études ont été passées sous silence, alors qu’elles auraient pu permettre la mise en place d’un débat.


 


Par ailleurs, nombre d’études sont directement financées par les opérateurs de téléphonie mobile. Vous pensez bien que jamais ceux-ci ne concluront que les ondes sont néfastes pour la santé !


 


Des radiofréquences potentiellement cancérigènes




Les usagers de téléphone portables ont besoin d’être informés. Ils commencent souvent à s’intéresser à ce problème lorsqu’une antenne-relais est installée près de chez eux.


 


Il y a quelques gestes qui peuvent vous protéger : utiliser une oreillette sans fil ; éviter d’utiliser son téléphone dans les lieux comme le métro, le bus, la voiture, l’ascenseur ; avoir un maximum de réseau avant de passer un coup de fil ; ne pas rester trop longtemps au téléphone. Les enfants et les femmes enceintes ne devraient pas utiliser de portables.


 


En 2009, à la demande de la mairie de Paris, une conférence citoyenne avait rendu un rapport sur l’épineuse question des ondes. Parmi leurs recommandations, le panel de citoyens recommandait aux établissements publics de débrancher le wifi et de privilégier les connexions filaires.


 


En mai 2011, l’OMS a classé les radiofréquences comme "cancérigène possible" ! Quand on voit que François Hollande distribuait en 2011 des iPads aux enfants de Corrèze, on constate que la menace n’est vraiment pas prise au sérieux.


 


Propos recueillis par Louise Auvitu

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Source : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/575933-wifi-dans-le-metro-les-usagers-prennent-ils-des-risques-pour-leur-sante.html

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Commentaire Robin des Toits :
plusieurs étude sont prouvé les effets biologiques délétères sur le vivant, notamment le sperme :

- http://www.robindestoits.org/_a1138.html
- http://www.robindestoits.org/_a1206.html
- http://www.robindestoits.org/_a1017.html


Robin Des Toits
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