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Comment désactiver le wifi ?

Comment désactiver le Wifi (Wi-Fi) chez soi :

Par défaut, la plupart des "box" ADSL ont l'option wifi activée, source permanente (*) d'émission "type téléphonie mobile" dont la toxicité a été prouvée scientifiquement. (**)

Celui-ci est toxique non seulement pour votre bébé, pour vous et pour votre entourage, y compris vos voisins !

Voici comment désactiver le Wifi pour s'en protéger et ne plus en faire "profiter" ses voisins !

(*) Un Wifi non-désactivé émet en permanence, que l'ordinateur soit allumé/connecté ou pas.
(**) Les ondes du wifi sont des hyperfréquences (micro-ondes) pulsées en extrêmement basses fréquences (ELF) du type téléphonie mobile dont la nocivité a été démontrée notamment par le rapport scientifique Bioinitiative.


Les preuves du danger pour la santé du portable, Wi-fi, Bluetooth, DECT...


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"Victimes du brouillard électromagnétique" - Sud Ouest - 15/12/2011



"Victimes du brouillard électromagnétique" - Sud Ouest - 15/12/2011
Cernées par les champs électromagnétiques, les personnes se disant « électrosensibles » vivent un enfer. Contre-enquête sur un phénomène sanitaire en extension.





Victimes du brouillard électromagnétique

En une décennie, notre environnement a considérablement changé. Pratiquement à notre insu. La société baigne désormais dans un brouillard de champs électromagnétiques. Il y avait déjà le four à micro-ondes. Sont venus s'y ajouter le téléphone sans fil, les connexions Internet en Wi-Fi et WiMax, le téléphone portable, le Bluetooth, les antennes-relais… Et ces émetteurs de courant électrique sans support matériel sont appelés à se multiplier encore : bientôt, même les compteurs d'eau et d'électricité fonctionneront avec des radiofréquences pour transmettre les relevés aux opérateurs.



Ne supportant plus les ondes, souffrant de terribles douleurs, les personnes dites « électrohypersensibles » sont-elles l'arbre qui cache la forêt : des victimes d'un problème sanitaire d'envergure qui se profile à plus ou moins long terme ?



Désemparées, elles redoutent tous les jours de passer pour des hurluberlus. Et ce d'autant que la recherche concernant leur pathologie souffre d'un retard considérable… Nombreux sont d'ailleurs les praticiens à mettre en doute la réalité de leurs symptômes.




Cerveau hyperactif



Isabelle (1), 42 ans, est persuadée d'être une « personne à risques » face aux ondes électromagnétiques. « Pendant douze ans, j'ai dormi comme un bébé dans ma maison au Pyla [en Gironde, près d'Arcachon, NDLR]. À partir de juin 2010, j'ai été très incommodée. Impossible de dormir : mon cerveau était hyperactif, je faisais des bonds toute la nuit. » Elle suspecte immédiatement la nouvelle antenne-relais qui vient d'être installée près de chez elle. « Quand je prends le TGV [équipé en Wi-Fi, NDLR], je suis claquée, alors que dans un train classique rien ne se passe. Au travail, poursuit-elle, le portable du personnel me pose problème. Je ne vis plus en ville. Je me sens de plus en plus coupée des autres. »



Son histoire recoupe celle d'une autre personne électrosensible. Jusqu'en 2004, année de l'installation d'une grande antenne-relais à 20 mètres de chez elle, Céline (1) vivait tranquillement dans son studio bordelais. « Et puis j'ai ressenti des fourmillements, des picotements de plus en plus forts, des maux de tête, l'impression de ne pas pouvoir respirer, une sensation de chaleur dans le corps, comme si j'étais traversée par le feu. » Des symptômes qu'elle n'avait jamais ressentis auparavant, malgré quatorze années passées dans cet appartement.



« C'était tellement insupportable que je suis partie six mois vivre chez ma famille. J'ai trouvé un studio dans l'hypercentre de Bordeaux. Il y a moins d'antennes, car c'est un secteur historique sauvegardé. D'un coup, mes maux de tête se sont atténués. »



Mais, au quotidien, sa vie est chambardée : « Je sens les lignes à haute tension, c'est très pénible de prendre le train. Le Wi-Fi, c'est encore pire, comme une espèce de rayon qui me traverse la colonne vertébrale. »



Tout comme bien d'autres personnes électrohypersensibles, Aurélie (1) a longtemps utilisé un téléphone portable tout en se connectant à Internet par liaison sans fil. Dorénavant, la jeune femme, âgée de 28 ans, ne se déplace plus sans sa petite machine électronique mesurant les ondes magnétiques.




« Quitter la ville »



« J'utilisais le téléphone portable depuis 2000. Fin 2010, après avoir emménagé dans une résidence à Pessac, j'avais l'impression d'être dans un état de nerfs permanent, avec des symptômes bizarres : j'étais fatiguée, et mes oreilles étaient particulièrement sensibles. Je ressentais des douleurs à la thyroïde. Elles n'apparaissaient que le soir quand j'avais l'ordinateur, branché en Wi-Fi, sur les genoux. J'ai constaté que ça arrivait aussi avec l'ordinateur de mon ami. »



« En mars, poursuit-elle, les pires douleurs au cerveau sont apparues, comme si on vous aspirait la tête de l'intérieur, alors que je n'étais pas sujette aux migraines. Avec mon ordinateur, je me suis rendu compte que je captais jusqu'à 20 réseaux Wi-Fi dans mon appartement. Ma seule solution, c'est d'éviter les ondes et de quitter la ville. »



« J'ai tout perdu »



Plus préoccupant est le cas de Christophe Lafargue. Cet ancien ouvrier de 37 ans, salarié dans les travaux publics, vit à présent cloîtré dans sa petite maison de Saint-Médard-d'Eyrans, au sud de Bordeaux.



Jeune marié, vaillant au travail, toujours le premier à faire la fête avec les copains, il n'est plus que l'ombre de lui-même. À la suite d'une intoxication au fioul sur son lieu de travail, en mars 2008, il s'est mis à ne plus tolérer aucune particule chimique : les parfums, les lessives, les pesticides, les peintures, les fumées… Du jour au lendemain, il ne pouvait plus s'approcher de ses amis ni entrer dans une voiture. « J'ai tout perdu ; mes proches et mes parents pensent que j'ai disjoncté », constate-t-il non sans une profonde amertume.




Son mal, qui pour la plupart des médecins demeure un mystère, porte un nom : le MCS (« multiple chemical sensitivity », « intolérance chimique multiple »), caractérisant les individus « chimicosensibles ». Calvaire supplémentaire pour Christophe Lafargue : « Depuis 2009, je suis devenu électrosensible. En présence d'ondes, j'ai des raideurs cervicales et musculaires, de la tachycardie, des brûlures à la tête comme si on me plantait des aiguilles dans le cerveau. »



« Nous avons découvert, affirme le professeur Dominique Belpomme, expert en cancérologie, que, entre le MCS et le syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques (EHS), il y a des passerelles : une intolérance aux produits chimiques peut évoluer vers l'électrosensibilité, et vice versa. »



Dans sa clinique parisienne, cet éminent chercheur a déjà reçu plus de 500 patients souffrant d'électrosensibilité. Face au développement de cette pathologie, qui laisse encore sceptiques certains de ses confrères, il n'est guère optimiste : « L'électrosensibilité est en voie d'extension phénoménale. » Le scientifique n'hésite pas à établir un lien entre prolifération des ondes et risques de maladie d'Alzheimer et de cancer.



Pouvoirs publics circonspects



« Quand vous êtes hyperélectrosensible, vous ne supportez plus toutes sortes de sources électromagnétiques, quelle que soit leur puissance : une antenne-relais à 200 mètres, le portable d'un individu qui se trouve dans une salle à 5 mètres de vous, décrit-il. Mais l'électrosensibilité n'est que la partie émergée de l'iceberg : vous avez des personnes qui présentent déjà des signes d'intolérance et qui pourront ensuite devenir électrosensibles. Il y a des traitements, mais nous n'arrivons pas à supprimer l'électrosensibilité. »



Du côté des pouvoirs publics, en revanche, on se veut plus circonspect.




Le rapport 2009 de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), contrôlée par le gouvernement, consacre un chapitre à l'électrosensibilité. S'il ne conteste pas « la réalité du vécu des personnes qui attribuent leurs problèmes de santé à une exposition à des ondes radiofréquences », il affirme qu'il n'existe pas de « preuve d'une relation de causalité entre cette exposition et l'EHS ».



Ce qui n'empêche pas le même rapport de préconiser de « réduire l'exposition du public aux ondes radiofréquences ».



(1) Les prénoms de ces témoins ont été modifiés à leur demande pour préserver leur anonymat.



Une « consanguinité » avec les opérateurs de téléphonie mobile et l'Etat



Michèle Rivasi. Experte en radioprotection, élue EELV au Parlement européen et vice-présidente du Centre de recherche et d'information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants.




1) Que peut faire la puissance publique pour venir en aide aux électrohypersensibles ?



On doit d'abord créer des « zones blanches » dans les hôpitaux. Xavier Bertrand, ministre de la Santé, avait déclaré qu'il y aurait des CHU qui pourraient accueillir des personnes électrosensibles. Mais, pour les recevoir, il faut des zones sans ondes ! Des zones blanches devraient être créées dans les départements pour que les gens puissent se ressourcer. Dans les villes, il ne faut pas mettre les électrosensibles en dehors du système pour ne pas les discriminer ; à charge aux élus de trouver des zones où il y a très peu de champs électromagnétiques, y compris dans les transports publics. Certaines personnes n'ont trouvé d'autre solution que de vivre dans une grotte…


2) Pourtant, les cas d'électrosensibilité restent sujets à controverse…


Xavier Bertrand a reconnu qu'il y avait un problème avec les électrosensibles. C'est un début de reconnaissance de la part du ministère de la Santé. Mais ce n'est pas reconnu comme une maladie professionnelle, ni comme un handicap. À cause de cela, des personnes qui avaient un emploi se retrouvent sans aucun revenu.


3) La prolifération des ondes n'est-elle pas contraire au principe de précaution ?


À Bruxelles, le ministère de l'Environnement a imposé aux opérateurs de ne pas dépasser chacun 1,5 volt par antenne. Les opérateurs ont attaqué en justice cette décision et ont perdu. En France, le principe de précaution est intégré d'un point de vue juridique, mais pas au niveau de l'État, qui a une « consanguinité » avec les opérateurs de téléphonie mobile. Les électrohypersensibles sont des lanceurs d'alerte, mais on ne veut pas les entendre.



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Source : http://www.sudouest.fr/2011/12/14/victimes-du-brouillard-elec-tromagnetique-580091-2733.php

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