La voix de Robin | antennes-relais - nos-communiques | 29/01/2013Exposition aux ondes: Robin des Toits quitte le comité d'expérimentation - AFP - 29/01/2013



4475491-6720299 

PARIS - L'association Robin des Toits, qui dénonce le danger sanitaire potentiel des ondes électromagnétiques, a suspendu lundi sa participation au comité d'expérimentation d'un abaissement de l'exposition du public en estimant être instrumentalisée.

Selon Etienne Cendrier, porte-parole de l'association, les simulations menées par ce comité d'expérimentation (Copic), créé en 2009 dans le cadre du Grenelle des ondes, ont montré qu'il était possible d'abaisser l'exposition du public à 0,6 V/m, considéré comme un seuil de précaution.

Des tests ont montré que c'était possible, dans le XIVe arrondissement de Paris, à condition de multiplier le nombre d'antennes-relais par trois et à Grenoble en multipliant les antennes par 1,6, affirme M. Cendrier, membre du comité.

Ces résultats sont embarrassants pour les opérateurs, reconnaît Robin des Toits, car cela nécessiterait de reconfigurer le réseau d'antennes-relais.

Mais maintenant, on nous explique qu'il faut rajouter des objectifs, qu'il faut refaire l'expérimentation à Grenoble..., ajoute le porte-parole, qui dénonce une instrumentalisation de nos travaux.

Le ministère de l'Ecologie doit présenter en juin les enseignements qu'il tire de ces travaux, avant d'éventuellement adopter de nouvelles dispositions réglementaires ou législatives.

Robin des Toits regrette également la cure d'amaigrissement radicale subie par la proposition de loi de la député écologiste du Val-de-Marne Laurence Abeille, qui doit être examinée jeudi par l'Assemblée nationale.

Cette proposition visant à l'application du principe de précaution à propos des ondes électromagnétiques a été adoptée mais profondément remaniée en commission mercredi dernier.

L'article prescrivant la réalisation d'une étude d'impact sanitaire et environnemental en cas de nouvelle application technologique ayant pour conséquence l'émission de rayonnements électromagnétiques avait été supprimé par un amendement PS. Idem pour la limitation du Wifi dans les écoles, collèges et lycées.

L'agence de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes pour l'homme, sur la base dun risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau, associé à lutilisation du téléphone sans fil.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dont le dernier rapport sur le sujet remonte à 2009, doit rendre un nouveau rapport d'ici la fin du premier trimestre 2013.

L'Académie de médecine a pour sa part mis en garde en janvier contre l'utilisation abusive du principe de précaution en la matière.


(©AFP / 28 janvier 2013 20h05)



Partager cet article sur les réseaux :
 



Sur le même sujetArticles similaires

Press ESC to close