Des antennes relais pour télephones mobiles installées sur les toits de Paris, le 7 avril 2011. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
Au moins trois fois plus d’antennes-relais moins puissantes seraient nécessaires pour garantir aux Français une «faible exposition» aux ondes tout en conservant une couverture mobile «satisfaisante», selon des simulations menées dans cinq villes et publiées lundi par le gouvernement.
Issu en 2009 du Grenelle des ondes, le Copil, un comité réunissant l’Etat, les opérateurs de téléphonie, les élus locaux et les associations, était chargé d'«étudier la faisabilité d’une réduction de l’exposition du public aux ondes» sous le seuil de 0,6 V/m (volt par mètre), défendu par des associations comme un «seuil de protection» sanitaire.
Ce comité a également chapeauté des travaux visant à simuler un tel abaissement dans plusieurs villes puis à calculer le nombre d’antennes qu’il faudrait rajouter pour préserver la qualité de couverture. Selon un état des lieux mené en 2010 et 2011 dans seize zones pilotes, «90% des niveaux d’exposition modélisés sont inférieurs à 0,7 V/m et 99% à 2,7 V/m alors que les valeurs limites réglementaires sont comprises entre 40 V/m et 61 V/m pour les fréquences utilisées par la téléphonie mobile», indique le rapport de synthèse remis lundi aux ministres de l’Ecologie et de l’Economie numérique.
D’après des simulations numériques, l’abaissement de l’exposition à 0,6 V/m «s’accompagnerait d’une forte déterioration de la couverture réseau, en particulier à l’intérieur des bâtiments» : de 82% en intérieur à Paris XIVe ou de 30 à 40% à Plaine-Commune (Seine-Saint-Denis), par exemple.
Si un tel abaissement était mis en œuvre, il faudrait, au vu des simulations finalisées dans cinq villes (Paris XIVe, Grand-Champ (Morbihan), Grenoble, Lavelanet (Ariège) et Thiers (Puy-de-Dôme)) multiplier le nombre d’antennes «par un facteur au minimum égal à trois», selon ce rapport. Selon l’Agence nationale des fréquences (ANFR), il y a actuellement environ 50 000 antennes-relais de téléphone mobile en France.
Début 2013, l’association Robin des Toits, présente depuis l’origine des travaux en 2009, avait toutefois pris ses distances avec le processus en dénonçant des modifications de méthodologie et en estimant que l’objectif du comité était «de disqualifier le seuil d’expérimentation de 0,6 volt/mètre».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes, mais les opérateurs s’appuient sur le dernier avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger. L’Anses doit prochainement actualiser cet avis.
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Source : http://www.liberation.fr/societe/2013/08/26/si-les-antennes-relais-sont-moins-puissantes-elles-devront-etre-plus-nombreuses_927159
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NB Robin des Toits : ce n'est pas le nombre d'antennes qui est problématique mais leur intensité. Or, l'abaissement à 0,6V/m a été recommandé par le Conseil de l'Europe en 2011.
Voir : Résolution 1815 du Conseil de l'Europe : reconnaissance du danger et recommandation d'abaissement des seuils d'exposition des antennes-relais à 0,6V/m puis 0,2V/m - mai 2011
Issu en 2009 du Grenelle des ondes, le Copil, un comité réunissant l’Etat, les opérateurs de téléphonie, les élus locaux et les associations, était chargé d'«étudier la faisabilité d’une réduction de l’exposition du public aux ondes» sous le seuil de 0,6 V/m (volt par mètre), défendu par des associations comme un «seuil de protection» sanitaire.
Ce comité a également chapeauté des travaux visant à simuler un tel abaissement dans plusieurs villes puis à calculer le nombre d’antennes qu’il faudrait rajouter pour préserver la qualité de couverture. Selon un état des lieux mené en 2010 et 2011 dans seize zones pilotes, «90% des niveaux d’exposition modélisés sont inférieurs à 0,7 V/m et 99% à 2,7 V/m alors que les valeurs limites réglementaires sont comprises entre 40 V/m et 61 V/m pour les fréquences utilisées par la téléphonie mobile», indique le rapport de synthèse remis lundi aux ministres de l’Ecologie et de l’Economie numérique.
D’après des simulations numériques, l’abaissement de l’exposition à 0,6 V/m «s’accompagnerait d’une forte déterioration de la couverture réseau, en particulier à l’intérieur des bâtiments» : de 82% en intérieur à Paris XIVe ou de 30 à 40% à Plaine-Commune (Seine-Saint-Denis), par exemple.
Si un tel abaissement était mis en œuvre, il faudrait, au vu des simulations finalisées dans cinq villes (Paris XIVe, Grand-Champ (Morbihan), Grenoble, Lavelanet (Ariège) et Thiers (Puy-de-Dôme)) multiplier le nombre d’antennes «par un facteur au minimum égal à trois», selon ce rapport. Selon l’Agence nationale des fréquences (ANFR), il y a actuellement environ 50 000 antennes-relais de téléphone mobile en France.
Début 2013, l’association Robin des Toits, présente depuis l’origine des travaux en 2009, avait toutefois pris ses distances avec le processus en dénonçant des modifications de méthodologie et en estimant que l’objectif du comité était «de disqualifier le seuil d’expérimentation de 0,6 volt/mètre».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes, mais les opérateurs s’appuient sur le dernier avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), datant de 2009, pour écarter tout danger. L’Anses doit prochainement actualiser cet avis.
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Source : http://www.liberation.fr/societe/2013/08/26/si-les-antennes-relais-sont-moins-puissantes-elles-devront-etre-plus-nombreuses_927159
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NB Robin des Toits : ce n'est pas le nombre d'antennes qui est problématique mais leur intensité. Or, l'abaissement à 0,6V/m a été recommandé par le Conseil de l'Europe en 2011.
Voir : Résolution 1815 du Conseil de l'Europe : reconnaissance du danger et recommandation d'abaissement des seuils d'exposition des antennes-relais à 0,6V/m puis 0,2V/m - mai 2011