Un bras de fer avec les riverains dans le VIe, une réunion publique agitée dans le XIVe, deux autres implantations contestées dans le XVe, des habitants inquiets dans le XVIIIe (voir ci-dessus) ... ces dernières semaines, les points de crispation contre des antennes-relais de téléphonie mobile se sont multipliés dans la capitale. Depuis plusieurs mois, la charte de bonne conduite sur le déploiement des antennes-relais est suspendue à Paris.
L'Hôtel de Ville et les opérateurs de téléphonie mobile n'arrivent pas à trouver un terrain d'accord. Les nouvelles implantations sont donc gelées sur les toits appartenant à la mairie, mais elles se poursuivent sur les immeubles privés. Au grand dam des riverains, qui s'y opposent régulièrement à coup de sit-in.
Dans le XIVe, les habitants de la rue de la Santé, qui s'inquiètent de l'arrivée d'une nouvelIe antenne Free, ont obtenu l'organisation d'une réunion publique à la mairie.
Difficile dans ces conditions pour l'opérateur de passer en force. Le maire PS du XIVe, Pascal Cherki, se félicite du compromis trouvé. « Avant de brancher son matériel, Free va faire des simulations d'émissions qu'il présentera au public. Si elles sont inférieures ou égales à 0,6 V/m, les riverains donneront leur feu vert pour leur mise en service », explique l'élu. Célia Blauel, son adjointe EELV chargée du dossier, espère ainsi créer un précédent sur la puissance des antennes à Paris.
Prêt à démonter les équipements sur les toits
C'est en effet le point principal de dissension entre la mairie et les opérateurs. Dans la première charte, les émissions émises par les installations ne devaient pas dépasser une moyenne de 2 V/m sur une journée. Aujourd'hui, le seuil référence évoqué par la mairie de Paris dans les négociations est 0,6 V/m. Selon certains spécialistes, les ondes à ce niveau présentent moins de risques pour la santé. Mais les opérateurs le contestent. Les deux parties trouveront-elles un terrain d'entente? Une nouvelle réunion de négociation doit avoir lieu dans une dizaine de jours. Pour le moment, chacun reste discret sur ses marges de discussion. « Lorsque nous sommes sortis de la table des négociations cet automne, les opérateurs de téléphonie mobile ont quand même compris que nous serions prêts à aller jusqu'au démontage d'antennes sur les toits de la ville s'il le faut », prétend Mao Peninou, adjoint PS au maire de Paris chargé du dossier. Les différents mouvements de protestation des riverains auront aussi leur importance dans les pourparlers. « Ces blocages montrent bien que les opérateurs ont tout intérêt à ce que cela se passe mieux », note l'adjoint au maire.
Du côté de la Fédération française des télécommunications, représentant les opérateurs, on se veut mesuré. « Nous avons envie d'être constructifs, il est temps que les négociations aboutissent. » « On arrive au moment de vérité », conclut-on à l'Hôtel de Ville.
Baisser la puissance : oui mais…
Et si les antennes étaient moins puissantes? Une expérience a été menée durant la première semaine de février dans un secteur du XIVe arrondissement compris entre l'avenue du Maine, la rue d'Alésia et l'avenue Jean-Moulin.
Les trois opérateurs Bouygues, SFR et Orange ont accepté de baisser la puissance de leurs antennes durant deux jours pour vérifier les effets réels sur le fonctionnement de leur réseau.
L'expérience avait été décidée dans le cadre du Grenelle des ondes, cette vaste concertation sur les antennes et les ondes organisée par le ministère de l'Environnement. Le résultat devrait .être donné par l'Agence nationale des fréquences.
Selon nos informations, les premiers résultats démontreraient qu'un abaissement de la puissance des antennes n'aurait aucune incidence sur la qualité du réseau à condition de multiplier par deux le nombre d'implantations ...
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Source : http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/la-pression-monte-contre-les-antennes-relais-27-03-2012-1924892.php
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Voir également : Antennes relais Paris 14 : négociation en cours avec Free Mobile - 23/03/2012
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Rappel : Robin des Toits n'est pas opposé aux antennes-relais et ne s'y oppose que dans la mesure où celles-ci dépassent 0,6V/m alors le gouvernement fixe la limite à 41V/m pour le GSM 900/1800.
Robin des Toits réclame plus d'antennes, moins puissantes.
L'Hôtel de Ville et les opérateurs de téléphonie mobile n'arrivent pas à trouver un terrain d'accord. Les nouvelles implantations sont donc gelées sur les toits appartenant à la mairie, mais elles se poursuivent sur les immeubles privés. Au grand dam des riverains, qui s'y opposent régulièrement à coup de sit-in.
Dans le XIVe, les habitants de la rue de la Santé, qui s'inquiètent de l'arrivée d'une nouvelIe antenne Free, ont obtenu l'organisation d'une réunion publique à la mairie.
Difficile dans ces conditions pour l'opérateur de passer en force. Le maire PS du XIVe, Pascal Cherki, se félicite du compromis trouvé. « Avant de brancher son matériel, Free va faire des simulations d'émissions qu'il présentera au public. Si elles sont inférieures ou égales à 0,6 V/m, les riverains donneront leur feu vert pour leur mise en service », explique l'élu. Célia Blauel, son adjointe EELV chargée du dossier, espère ainsi créer un précédent sur la puissance des antennes à Paris.
Prêt à démonter les équipements sur les toits
C'est en effet le point principal de dissension entre la mairie et les opérateurs. Dans la première charte, les émissions émises par les installations ne devaient pas dépasser une moyenne de 2 V/m sur une journée. Aujourd'hui, le seuil référence évoqué par la mairie de Paris dans les négociations est 0,6 V/m. Selon certains spécialistes, les ondes à ce niveau présentent moins de risques pour la santé. Mais les opérateurs le contestent. Les deux parties trouveront-elles un terrain d'entente? Une nouvelle réunion de négociation doit avoir lieu dans une dizaine de jours. Pour le moment, chacun reste discret sur ses marges de discussion. « Lorsque nous sommes sortis de la table des négociations cet automne, les opérateurs de téléphonie mobile ont quand même compris que nous serions prêts à aller jusqu'au démontage d'antennes sur les toits de la ville s'il le faut », prétend Mao Peninou, adjoint PS au maire de Paris chargé du dossier. Les différents mouvements de protestation des riverains auront aussi leur importance dans les pourparlers. « Ces blocages montrent bien que les opérateurs ont tout intérêt à ce que cela se passe mieux », note l'adjoint au maire.
Du côté de la Fédération française des télécommunications, représentant les opérateurs, on se veut mesuré. « Nous avons envie d'être constructifs, il est temps que les négociations aboutissent. » « On arrive au moment de vérité », conclut-on à l'Hôtel de Ville.
Baisser la puissance : oui mais…
Et si les antennes étaient moins puissantes? Une expérience a été menée durant la première semaine de février dans un secteur du XIVe arrondissement compris entre l'avenue du Maine, la rue d'Alésia et l'avenue Jean-Moulin.
Les trois opérateurs Bouygues, SFR et Orange ont accepté de baisser la puissance de leurs antennes durant deux jours pour vérifier les effets réels sur le fonctionnement de leur réseau.
L'expérience avait été décidée dans le cadre du Grenelle des ondes, cette vaste concertation sur les antennes et les ondes organisée par le ministère de l'Environnement. Le résultat devrait .être donné par l'Agence nationale des fréquences.
Selon nos informations, les premiers résultats démontreraient qu'un abaissement de la puissance des antennes n'aurait aucune incidence sur la qualité du réseau à condition de multiplier par deux le nombre d'implantations ...
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Source : http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/la-pression-monte-contre-les-antennes-relais-27-03-2012-1924892.php
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Voir également : Antennes relais Paris 14 : négociation en cours avec Free Mobile - 23/03/2012
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Rappel : Robin des Toits n'est pas opposé aux antennes-relais et ne s'y oppose que dans la mesure où celles-ci dépassent 0,6V/m alors le gouvernement fixe la limite à 41V/m pour le GSM 900/1800.
Robin des Toits réclame plus d'antennes, moins puissantes.